Just Married (ou presque) : une comédie romantique intemporelle au cœur plus profond qu’il n’y paraît

Just Married (ou presque) : une comédie romantique intemporelle au cœur plus profond qu’il n’y paraît

Vingt-cinq ans après sa sortie, Just Married (ou presque) (Runaway Bride en VO) continue de faire battre les cœurs. Porté par le duo mythique Julia Roberts et Richard Gere — un duo, voire même un trio pour les connaisseurs, tant il est indissociable de Pretty Woman — le film s’impose aujourd’hui encore comme un incontournable du cinéma, un classique à voir et à revoir.

En cette période de Noël, la rédaction de Fréquence 3 ne peut que le recommander chaleureusement : un film qui réchauffe, interroge et accompagne longtemps après le générique de fin.

Imaginé et orchestré par Garry Marshall, réalisateur emblématique des grandes romances populaires (Princesse malgré elle, Valentine’s Day), Just Married (ou presque) porte clairement sa signature : une mise en scène soignée, une galerie de personnages attachants et ce sens rare du rythme et de l’émotion. Chez Marshall, les acteurs récurrents, les histoires de cœur et la délicatesse de l’écriture constituent une véritable patte, reconnaissable entre mille.

Le film raconte l’histoire d’Ike Graham, journaliste new-yorkais à la plume acerbe, réputé pour ses articles incisifs, qui enquête sur Maggie Carpenter, une jeune femme du Maryland devenue célèbre pour une raison peu commune : elle fuit systématiquement ses mariages. Intrigué, sceptique, puis piqué au vif, Ike décide de la rencontrer. Ce qui devait être une simple investigation se transforme alors en une rencontre bouleversante entre deux êtres que tout oppose.

Une comédie intense, douce et profondément humaine

Maggie Carpenter est perçue comme une mangeuse d’hommes, presque caricaturale dans sa peur de dire « oui » à l’autel. Ike Graham, lui, entend démontrer cette absurdité avec le regard froid et rationnel du journaliste. Mais très vite, le film dépasse cette opposition de façade.

Loin de découvrir une femme frivole, Ike rencontre une personne marquée par la souffrance, l’insatisfaction amoureuse et la difficulté à se définir à travers le regard des autres.

Différents en tout point, Maggie et Ike se provoquent, se cherchent, se confrontent. Ils se heurtent autant qu’ils s’attirent. La relation oscille entre irritation, fascination et tendresse. Chacun projette sur l’autre ses propres peurs : elle le voit comme un homme prêt à exposer son intimité au grand jour, lui la considère d’abord comme imprévisible, presque folle.

Et pourtant, peu à peu, une complicité sincère s’installe. Une alchimie évidente, presque palpable, qui rend leur relation profondément crédible.

Ce couple devient alors légendaire. L’intensité qui se dégage à l’écran semble réelle, nourrie par des regards, des silences, des sourires qui disent bien plus que les mots. Le spectateur est emporté dans une romance débordante de douceur, mais jamais naïve.

Bien plus qu’une simple comédie romantique

Just Married (ou presque) ne se contente pas de raconter une histoire d’amour. C’est un film de fond, qui interroge le sens des relations, de l’engagement, de l’amour, mais aussi du travail et de l’identité personnelle.

Le film se termine d’ailleurs de façon surprenante, inattendue, mais toujours juste et réaliste, avec une modernité et une lucidité étonnantes pour l’époque. Une fin en avance sur son temps, loin des conclusions faciles, qui donne toute sa force au film.

On est ici face à un vrai cinéma, où tout a été soigné : l’écriture, le tournage, la délicatesse des temps, la construction des personnages. Garry Marshall orchestre l’ensemble avec une grande maîtrise, offrant de beaux plans, une respiration dans le récit et une élégance visuelle que l’on voit malheureusement de moins en moins sur les écrans aujourd’hui.

Un film incontournable à (re)découvrir

Julia Roberts et Richard Gere sont tout simplement irrésistibles. Charmants, séduisants, profondément humains, ils incarnent des personnages ancrés dans une réalité émotionnelle universelle. Leurs jeux résonnent avec les histoires d’amour imparfaites, parfois chaotiques, mais souvent les plus belles et les plus marquantes.

La musique joue également un rôle essentiel. Loin des violons attendus, la bande-son apporte une modernité et une énergie communicative. Les titres cultes comme Maneater de Hall and Oates, You Can’t Hurry Love ou I Still Haven’t Found What I’m Looking For de U2 sont de véritables collectors, que l’on apprécie toujours autant sur Fréquence 3, et qui prennent une dimension encore plus forte lorsqu’ils sont mariés au talent et aux belles images de Marshall.

Intemporel, sincère, profondément touchant, Just Married (ou presque) est un film à regarder ce Noël, à découvrir ou à redécouvrir, qui vous donnera chaud au cœur jusqu’à la toute fin du générique.

Prochaines diffusions sur RTL9, ce mardi 23 décembre à 20h55 et dimanche 4 janvier 2026 à 17h

Daniel Latif