Un Pitbull enragé qui donne la fièvre à ses fans !

Un Pitbull enragé qui donne la fièvre à ses fans !

Il fait très chaud ce jeudi 12 juin à Paris, frappée par son premier pic de chaleur estival. Mais il fait encore plus chaud aux abords de l’Accor Arena, bondée pour l’occasion. Le dress code de la soirée est clair : bald caps, lunettes de soleil, chemise blanche et pantalon noir. De toute évidence, tout le monde a bien reçu le mémo.

Il faut dire que le culte autour de l’autoproclamé “Mr. Worldwide” ne cesse de grandir, franchissant les frontières et les générations. La preuve : pour sa deuxième date de l’année à Bercy, Pitbull fait salle comble une fois encore.

Avec son look singulier et ses paroles parfois suggestives, l’artiste a su conquérir le cœur d’un public en grande partie féminin, à une époque où bon nombre de ses confrères sombrent dans les scandales post #MeToo.

Alors, quel est le secret de la popularité de Pitbull ? C’est simple : il dégage du feel good. Grand sourire, généreux, humble, pas contre un brin d’autodérision… la recette fonctionne à merveille. Dans un monde marqué par l’incertitude et les mauvaises nouvelles, la bulle que nous offre Pitbull ce soir est un véritable souffle d’air frais.

Comme il le dit lui-même : « Life is not a waste of time, time is not a waste of life, so let’s not waste any time and get wasted tonight and have the time of our lives. » Le ton est donné, le concert est lancé !

Son répertoire ne plaît peut-être pas à tout le monde, mais force est de constater que ce soir, nous avons droit à un enchaînement de tubes emblématiques, ces musiques que l’on écoute dans les moments de joie et de fête. Elles évoquent chez chacun des souvenirs d’insouciance, de liberté. Et comme par magie, la foule est emportée : Bercy se transforme en une immense boîte de nuit. Don’t Stop the Party, Hotel Room, International Love, On the Floor, Timber, Fireball, Give Me Everything… Le public chante, danse, entame même une queuleuleu, pendant que Mr. 305 et ses danseuses multiplient les changements de costume et les chorégraphies lascives.

L’ambiance, chaude et joyeuse, ne faiblit pas de la soirée. Connu pour ses nombreux featurings : Jennifer Lopez, Christina Aguilera, Usher, Kesha et bien d’autres… Pitbull interprète chaque titre avec le public, qui reprend à tue-tête les parties de ses partenaires de studio.

Pas de performance ultra-spectaculaire à l’américaine, pas d’égo démesuré. Juste du bon temps, des sourires, de la danse, du chant. Une atmosphère que l’artiste et sa troupe semblent savourer, partageant avec le public un grand moment de communion, ponctué d’un “popolopopopo” collectif (pour ceux qui ont la ref).

Car si le charme opère, c’est aussi parce qu’avec Pitbull, on touche à cette subtile frontière où un simple tube devient un hymne : un chant repris dans les stades, dans la rue, dans tous les moments de liesse populaire.

Et pour souligner un peu plus encore sa connexion avec le monde réel, Pitbull prend, en fin de concert, quelques minutes pour évoquer ses engagements humanitaires, notamment la construction d’une école rendue possible grâce aux bénéfices de ses tournées. Un moment touchant, qu’il conclut par un remerciement sincère au public, rare dans ce type de show.

Les lumières se rallument, la fête s’éteint… mais pas dans les cœurs. Cette foule, qui a bel et bien vécu “the time of our lives”, repart avec une seule idée en tête : revenir faire la fête avec Pitbull dès que l’occasion se représentera.

Pitbull, Party After Dark – Accor Arena – 12 juin 2025

Anne-Charlotte Villate